Le Lion et le Rat
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Le Lion et le Rat
Quoi de mieux pour bien se réveiller le matin qu’un petit meurtre, en toute amitié ? Eh bien, à peu tout, à vrai dire. Même si on est un grand prince vampire, il y a toujours ces matins où, la tête dans le cul, des valises sous les yeux et le nez dans son café, alors qu’on a juste envie de ne rien faire de la journée ou du moins jusqu’à ce que le flou s’enlève de notre vision, un de tes hommes vient t’annoncer qu’un meurtre probablement lié à une activité métamorphe a été perpétré. En de tel circonstances, deux choses te passent par la tête. Premièrement : « comment il fait pour être aussi bien réveillé, c’est pas juste », deuxièmement : « pourquoi moi ? Pourquoi ce matin ? ».
Ce matin était un de ces matins. D’un mouvement de main digne d’un Chris Tucker blanc, je congédiais cet oiseau de mauvaise augure et me réfugiait derrière mes cheveux et ma tasse de café pour essayer de disparaître. Mes frères et sœurs n’étaient même pas encore levés… Ils ne sont pas de responsabilités, eux ! J’aime bien mon boulot, mais des fois, c’est quand même assez pénible.
Or donc, une fois réveillé, douché, redouché, coiffé et avoir revêtu mon armure de Premier Exorciste, un bâillement encore coincé derrière les gencives et ce malgré l’heure assez avancée (ça m’apprendra à accompagner ma fratrie lors de leurs sorties nocturnes… Mais faut bien se montrer un peu diplomate pour minimiser les risques de coups de surin furtifs), j’embarquais dans la grosse calèche blanche portant le symbole des Exorcistes, « accompagné » (mot poli choisi par mon Drakul de père pour me faire tolérer une escorte) par mes lieutenant, direction les lieux du crime, à savoir une maison.
A en juger par l’état du cadavre, pas trop difficile à évaluer étant donné que, contrairement à la plupart des autres victimes de thérianthropes, le corps était relativement entier, l’évènement avait dû se produire dans la nuit, ici-même. Un trou au niveau du cœur fut la seule blessure qui aurait pu causer la mort. Pas de sang. Pas de sauvagerie. Rien. Bizarre, comme assassinat… C’était très… propre. Naturel ou infecté, le responsable de cet acte devait être un thérian avec une très bonne maîtrise de soi.
Mes hommes commencèrent à inspecter la zone pendant que je continuais à observer le corps. Je retroussai ses babines… Un vampire. Un long soupir m’échappa pour cacher un bâillement. Voilà pourquoi on ne quitte pas New Vegas de nuit quand on est seul et sans arme. Qu’est-ce que c’était que ce type… Pas de signe d’appartenance à une maison, pas d’arme, l’identification allait être compliquée. Pas de peau sous les doigts, les phalanges étaient intactes, pas de signe de destruction environnante, selon toute vraisemblance il n’y avait pas eu lutte. Ou de façon extrêmement indirecte. C’est ça qui est chiant avec les histoires de meurtre incluant des vampires, tout est faussé. Rigidité cadavérique ? Caduque. Signes de lutte ? Caduque à cause des pouvoirs. Impossible de savoir si monsieur n’avait pas lutté via quelque pouvoir psychique quelconque…
J’allais pour continuer à inspecter le cadavre en me frottant les yeux, légèrement blasé par toutes ces histoires, quand un flash m’éblouit l’esprit. Je fronçai les sourcils, intrigué. Il n’est encore jamais arrivé que mon pouvoir s’active comme ça quand je me concentre sur quoi que ce soit, et encore moins sur un flash blanc. Je rangeais le calepin que j’avais sorti et me relevai… Y’aurait-il quelqu’un dans le coin ? J’empoignais le tisonnier posé à côté de la cheminée et me mis à tapoter tous les murs et planchers de l’endroit, tel un juge DeMort, la chanson en moins.
Comme je m’y attendais, ça finit par sonner creux sur un bout de mur, qui pourtant ne semblait en rien différent des autres. Intrigué bis et néanmoins derechef, je posai mes mains sur la paroi à la recherche d’un système d’ouverture de cette petite cache. Et je la trouva, en la présence d’un bouton-pressoir de la taille de main qui me permit de pousser pour faire basculer la porte vers moi, dévoilant… Une petite humaine.
« - Tiens tiens, mais qu’avons-nous là… »
Une petite humaine, deux têtes de moins que moi environ, brun aux yeux marrons et habillée de façon fort curieuse. Depuis combien de temps était-elle là ? Avait-elle vu quelque chose ? Qu’est-ce qu’elle foutait là au juste ? Impossible à savoir sans procéder à un petit interrogatoire. La tournure que prenait l’évènement semblait promettre quelque amusement. Souriant légèrement, je m’accoudai à mon épée en la regardant…
Ce matin était un de ces matins. D’un mouvement de main digne d’un Chris Tucker blanc, je congédiais cet oiseau de mauvaise augure et me réfugiait derrière mes cheveux et ma tasse de café pour essayer de disparaître. Mes frères et sœurs n’étaient même pas encore levés… Ils ne sont pas de responsabilités, eux ! J’aime bien mon boulot, mais des fois, c’est quand même assez pénible.
Or donc, une fois réveillé, douché, redouché, coiffé et avoir revêtu mon armure de Premier Exorciste, un bâillement encore coincé derrière les gencives et ce malgré l’heure assez avancée (ça m’apprendra à accompagner ma fratrie lors de leurs sorties nocturnes… Mais faut bien se montrer un peu diplomate pour minimiser les risques de coups de surin furtifs), j’embarquais dans la grosse calèche blanche portant le symbole des Exorcistes, « accompagné » (mot poli choisi par mon Drakul de père pour me faire tolérer une escorte) par mes lieutenant, direction les lieux du crime, à savoir une maison.
A en juger par l’état du cadavre, pas trop difficile à évaluer étant donné que, contrairement à la plupart des autres victimes de thérianthropes, le corps était relativement entier, l’évènement avait dû se produire dans la nuit, ici-même. Un trou au niveau du cœur fut la seule blessure qui aurait pu causer la mort. Pas de sang. Pas de sauvagerie. Rien. Bizarre, comme assassinat… C’était très… propre. Naturel ou infecté, le responsable de cet acte devait être un thérian avec une très bonne maîtrise de soi.
Mes hommes commencèrent à inspecter la zone pendant que je continuais à observer le corps. Je retroussai ses babines… Un vampire. Un long soupir m’échappa pour cacher un bâillement. Voilà pourquoi on ne quitte pas New Vegas de nuit quand on est seul et sans arme. Qu’est-ce que c’était que ce type… Pas de signe d’appartenance à une maison, pas d’arme, l’identification allait être compliquée. Pas de peau sous les doigts, les phalanges étaient intactes, pas de signe de destruction environnante, selon toute vraisemblance il n’y avait pas eu lutte. Ou de façon extrêmement indirecte. C’est ça qui est chiant avec les histoires de meurtre incluant des vampires, tout est faussé. Rigidité cadavérique ? Caduque. Signes de lutte ? Caduque à cause des pouvoirs. Impossible de savoir si monsieur n’avait pas lutté via quelque pouvoir psychique quelconque…
J’allais pour continuer à inspecter le cadavre en me frottant les yeux, légèrement blasé par toutes ces histoires, quand un flash m’éblouit l’esprit. Je fronçai les sourcils, intrigué. Il n’est encore jamais arrivé que mon pouvoir s’active comme ça quand je me concentre sur quoi que ce soit, et encore moins sur un flash blanc. Je rangeais le calepin que j’avais sorti et me relevai… Y’aurait-il quelqu’un dans le coin ? J’empoignais le tisonnier posé à côté de la cheminée et me mis à tapoter tous les murs et planchers de l’endroit, tel un juge DeMort, la chanson en moins.
Comme je m’y attendais, ça finit par sonner creux sur un bout de mur, qui pourtant ne semblait en rien différent des autres. Intrigué bis et néanmoins derechef, je posai mes mains sur la paroi à la recherche d’un système d’ouverture de cette petite cache. Et je la trouva, en la présence d’un bouton-pressoir de la taille de main qui me permit de pousser pour faire basculer la porte vers moi, dévoilant… Une petite humaine.
« - Tiens tiens, mais qu’avons-nous là… »
Une petite humaine, deux têtes de moins que moi environ, brun aux yeux marrons et habillée de façon fort curieuse. Depuis combien de temps était-elle là ? Avait-elle vu quelque chose ? Qu’est-ce qu’elle foutait là au juste ? Impossible à savoir sans procéder à un petit interrogatoire. La tournure que prenait l’évènement semblait promettre quelque amusement. Souriant légèrement, je m’accoudai à mon épée en la regardant…
- Eric Von Bunckenmark
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Re: Le Lion et le Rat
« Tiens tiens, mais qu’avons-nous là… »
Oui, qu'avait-il là ? De grands yeux bleus la fixait, la toisait, l'étudiait avec un rictus satisfait. Il y avait à peine vingt minutes qu'elle avait reprit connaissance, avec l'arrivée bruyante de personnes dans la maison. Vingt minutes qu'un mal de tête s'était attaqué à elle. Vingt minutes qu'elle avait passé à sortir de cette boîte à peine assez grande pour elle où elle était enfermée. Vingt minutes à essayer de se souvenir comment elle avait finit là sans pouvoir s'en rappeller.
Elle s'était concentrée pourtant. Elle avait dû faire des efforts incroyables pour remonter le fil des actions de la veille. Essayer de comprendre pourquoi Fuki, la petite chevêche d'Athéna qui l'accompagnait toujours, n'était pas avec elle à ce moment là, pourquoi Kalista et Dan n'étaient pas venu l'aider, pourquoi sa jambe lui faisait si mal qu'elle aurait préféré qu'on lui arrache plutôt que de devoir continuer à subir ça. Elle a cherché, cherché, encore, et encore. Elle se souvient d'avoir rencontré un petit groupe qui habitait visiblement leur immeuble en ruine alors qu'elle et ses deux compagnons étaient entrain de compter leur butin du jour. Elle se souvient qu'il avait parlé d'aller visiter une maison sympa dans les quartiers de Whitechapel. Oh. Ca lui revenait peu à peu.
Elle n'avait pas voulu les accompagner, la nuit était tombée depuis peu et il valait mieux vite rentrer avant de tomber sur des personnes qui ne se priveraient pas de faire d'eux leur repas, mais l'autre groupe -composé d'une fille et trois garçons- avaient tenu des propos assez alléchant pour que Kalista accepte de les suivre dans leur petite aventure. Bien sûr, Dan était resté collé à ses baskets, et Leffy ne voyait pas comment elle aurait pu faire pour rentrer toute seule sachant qu'elle connait encore trop mal les environs de leur immeuble -le sens de l'orientation n'était pas vraiment son fort. Alors oui, elle les avait suivit malgré sa réticence.
La maison en question était assez lugubre, mais beaucoup mieux sauvegardée que ses voisines. La porte était entre-ouverte. Apparemment, c'était une "maison hantée" et c'était "vachement fun" d'aller dans des trucs comme ça. Elle n'était pas de leur avis. Son instint lui hurlait que cet endroit était d'une, tout sauf hanté, de deux, sûrement pas abandonné. C'était l'intérieur qui lui avait donné cet impression. Tout était trop bien rangé, trop bien soigné. Le pire était peut-être encore le feu qui crépitait doucement dans la cheminée. Mais les autres trouvaient ça trop cool pour s'en inquiéter.
C'est à partir de là que ça devient flou. Un grand fracas avait éclaté, puis la fille de l'autre groupe à hurler. Elle a vu un ou deux métamorphe -dont Kalista- se jeter vers le salon. Lorsqu'elle les rejoind, elle croisa le regard cramoisi d'un vampire, vampire entouré d'un renard, d'un serpent et d'un homme qui pointait vers lui une arme en argent. Elle savait bien que le vampire était foutu, mais sans comprendre pourquoi, ni même comment, elle fut violemment propulsée contre un mur. Apparement, le choc l'avait assommée sur le coup. Elle essayait de réfléchir. Un vampire qui habitait Whitechapel, ce n'était pas logique. Elle avait lu une fois que c'était l'ancienne ville des buveurs de sang, mais qu'il avait vite changer pour Little Vegas... Et puis, à quel moment de l'histoire on l'avait enfermé dans cet endroit ? Tout n'était pas clair.
Qu'avait-il là ? Elle ne pouvait pas répondre à cette question. Et de toute façon, elle n'en avait pas envie. L'homme qui lui faisait face était grand, avec de longs cheveux bruns, et vu la tenue qu'il portait, éventuellement important. Mais l'aura qui se dégageait de lui la mit immédiatement sur ses gardes : c'était lui aussi un vampire. Elle avait apprit à les reconnaître à force d'en cotoyer un pendant près de sept ans. Elle soutint son regard. Bien qu'elle soit totalement décontenancée et perdue, elle n'avait pas l'intention de baisser les yeux face à l'un de ces "putains de suceurs". Mais que dire ? Que faire ? Elle avait eu le temps de voir un corps étendu sur le sol, d'autres personnes -vampires ou non, elle n'y avait pas fait attention- et son esprit encore embué avait quand même réussi à faire le lien qui prouvait par a + b qu'elle se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Que faire ?
Fuir n'était pas dans ses options. Déjà, ils étaient trop, et elle avait trop mal à la jambe pour ça. Se battre ? Si elle avait pu, elle en aurait rit. Mais le moment n'était pas à la rigolade. Elle était en danger, elle se sentait, et elle n'avait pas grand chose pour l'instant qui lui assurait sa survie. De toute façon, les vampires accusaient toujours les humains dès qu'il se passait quelque chose, alors elle n'avait pas beaucoup d'espoir de s'en ressortir tranquillement. Que faire...?
« Enchantée… Je m'appelle Eleftheria et toi ? », lança t-elle en tendant une main amicale vers le vampire.
Oui, c'était tout ce qu'elle avait trouvé pour le moment. Gagner du temps jusqu'à ce qu'une idée meilleure lui vienne à l'esprit.
- Eleftheria S. Moreas
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Re: Le Lion et le Rat
Il suffisait d’un petit coup d’œil pour se rendre compte que cette petite humaine surprise n’était pas bien fraîche. On aurait dit qu’elle avait passé la nuit dans un cagibi. Cela ne l’empêchait pas de soutenir mon regard avec une audace à laquelle je n’étais pas forcément accoutumé, même en prenant en compte qu’elle ne devait même pas savoir qui je suis. Les grandes sorties n’étant pas forcément mon dada et malgré le fait que je sois plus ou moins le n°2 de la ville, je restais un personnage public assez… privé.
Après un petit temps de silence assez embarrassant, elle se présenta de façon très… Affable, au final. Le petit rictus amusé qui décorait mon visage se mua en un grand rire qui fit éclater ma voix grave dans ces murs un peu trop vieux pour être honnêtes. Elle me plaisait déjà, la gamine. Le rire encore au coin de l’œil, je me penchai sur elle et attrapa sa main tendue pour la tirer hors de sa cachette, sous le regard intrigué de mes subordonnées, que je su dissiper en me retournant vers eux. La scène était assez coquasse.
M’attachant à ne me point offusquer du tutoiement un peu précipité qui avait échappé à la demoiselle, sachant qu’une éducation approprié à la rencontre avec une huile n’était pas toujours prodiguée aux humains les moins riches (moi-même en mon temps était digne du premier Oliver Twist venu), je daignai répondre à sa question. C'est-à-dire que je me présentai.
« Je suis Eric Von Bunckenmark, Fils sur Drakul et Premier Exorciste. Je mis un temps de pause après cette révélation-choc avant de continuer, il va falloir que vous m’expliquiez votre présence dans cette cache… Vous comprendrez que trouver une personne cachée dans un mur sur une scène de crime a de quoi attirer des suspicions. D’ailleurs, venez. »
Lui faisant signe de me suivre, ordre tacite auquel elle n’avait que peu, pour de pas dire « pas », de moyen de refuser, je me dirigeai vers le cadavre, dont l’entourage à la craie venait juste d’être terminé. Je m’effaçai devant ma suspecte et lui désigna le corps avec celle de ma main qui ne reposait pas sur la garde de mon épée.
« Est-ce que vous reconnaissez cette personne ? Vous comprendrez que si vous me dites non, je risque d’avoir un peu de mal à vous croire. Je me retournai vers elle, la plus grande affabilité du monde embaumant ma physionomie, je ne veux rien faire d’officiel pour l’instant, mais considérez-vous plus ou moins en état d’arrestation. Ne vous inquiétez pas, les violences policières sont réservées aux rebelles et aux réfractaires. Je claquai des doigts, APPORTEZ DEUX CHAISES ! Avant de me retourner de nouveau vers elle, nous allons avoir une petite conversation. Où voulez-vous que nous nous installions ? »
Bientôt, un agent arriva, avec deux chaises pliantes et un regard vers l’humaine assez analogue à celui d’un renard devant un poulailler gardé par un gros chien méchant. Sa mine déconfite en repartant me fit glousser doucement et j’attrapai les chaises avant de la regarder, attendant qu’elle prenne sa décision.
Après un petit temps de silence assez embarrassant, elle se présenta de façon très… Affable, au final. Le petit rictus amusé qui décorait mon visage se mua en un grand rire qui fit éclater ma voix grave dans ces murs un peu trop vieux pour être honnêtes. Elle me plaisait déjà, la gamine. Le rire encore au coin de l’œil, je me penchai sur elle et attrapa sa main tendue pour la tirer hors de sa cachette, sous le regard intrigué de mes subordonnées, que je su dissiper en me retournant vers eux. La scène était assez coquasse.
M’attachant à ne me point offusquer du tutoiement un peu précipité qui avait échappé à la demoiselle, sachant qu’une éducation approprié à la rencontre avec une huile n’était pas toujours prodiguée aux humains les moins riches (moi-même en mon temps était digne du premier Oliver Twist venu), je daignai répondre à sa question. C'est-à-dire que je me présentai.
« Je suis Eric Von Bunckenmark, Fils sur Drakul et Premier Exorciste. Je mis un temps de pause après cette révélation-choc avant de continuer, il va falloir que vous m’expliquiez votre présence dans cette cache… Vous comprendrez que trouver une personne cachée dans un mur sur une scène de crime a de quoi attirer des suspicions. D’ailleurs, venez. »
Lui faisant signe de me suivre, ordre tacite auquel elle n’avait que peu, pour de pas dire « pas », de moyen de refuser, je me dirigeai vers le cadavre, dont l’entourage à la craie venait juste d’être terminé. Je m’effaçai devant ma suspecte et lui désigna le corps avec celle de ma main qui ne reposait pas sur la garde de mon épée.
« Est-ce que vous reconnaissez cette personne ? Vous comprendrez que si vous me dites non, je risque d’avoir un peu de mal à vous croire. Je me retournai vers elle, la plus grande affabilité du monde embaumant ma physionomie, je ne veux rien faire d’officiel pour l’instant, mais considérez-vous plus ou moins en état d’arrestation. Ne vous inquiétez pas, les violences policières sont réservées aux rebelles et aux réfractaires. Je claquai des doigts, APPORTEZ DEUX CHAISES ! Avant de me retourner de nouveau vers elle, nous allons avoir une petite conversation. Où voulez-vous que nous nous installions ? »
Bientôt, un agent arriva, avec deux chaises pliantes et un regard vers l’humaine assez analogue à celui d’un renard devant un poulailler gardé par un gros chien méchant. Sa mine déconfite en repartant me fit glousser doucement et j’attrapai les chaises avant de la regarder, attendant qu’elle prenne sa décision.
- Eric Von Bunckenmark
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Re: Le Lion et le Rat
Se sortir de l'embarras, éviter les bourdes, dire ce qu'il fallait dire au moment où il fallait le dire étaient des qualités que Leffy n'avait pas toujours eues mais qu'elle avait appris à maîtriser depuis qu'elle était repartie vivre dans la rue. Bien sûr, ce n'était pas particulièrement au point, mais ca lui avait souvent sortie d'affaire. On appelle ça l'instinct de survie, sinon. La capacité de voir quand on est potentiellement en face d'un danger mortel et qu'on adapte notre comportement de manière à survivre. C'était ce qu'elle essayait désespérément de mettre en place, là, maintenant. Car le danger était réel, et pas des moindres qui plus est. Comprenant un peu le mode de fonctionnement des vampires hauts classés, elle s'attendait parfaitement à ce qu'il réponde à son approche plus ou moins amicale. Elle avait eu raison vu que l'homme s'était grandement esclaffer avant de lui serrer la main.
Ce qu'elle n'avait malheureusement pas prévu pour le coup, c'était d'une, qu'il la sorte de sa cachette et la dévoile aux autres personnes présentes dans la pièce -elle était pourtant persuadée que les vampires aimaient bien garder leur jouet du moment pour eux seul- et de deux, le niveau de classement social de celui-ci.
Le reste, elle ne l'a pas vraiment écouté. L'information avait eu besoin de temps pour être traitée correctement. Si le nom qu'il lui avait donné lui était seulement vaguement familier, l’appellation de Premier Exorciste l'était déjà plus, et celle de fils du Drakul l'était plus encore. Elle déglutit doucement en tentant de garder un sourire qui paraissait le plus naturel possible. Comment diable cette journée pouvait-elle encore pire ? Ah oui. D'une manière très simple. En lui annonçant qu'elle était probablement le suspect numéro un pour le meurtre du vampire qui se trouvait étalé dans le salon et que sa survie ne tenait maintenant plus qu'à son jeu d'acteur et la propreté de ses mensonges. Autant dire qu'elle n'irait pas bien loin. Bien sûr, elle n'était pas celle qui avait tué le vampire, mais elle était là quand s'est arrivé, et personne ici ne prendrait la peine de chercher un autre coupable qu'elle, surtout qu'elle n'était qu'une humaine sans trop de valeur. Elle ne savait que trop bien comment les vampires réglaient leur affaire de justice.
Sans vraiment lui demander son avis -comme si elle pouvait en avoir un de toute façon- le bon maître Von Bunckenmark lui somma de le suivre jusqu'au corps du vampire. Il entama alors un discours qu'elle n'écouta que d'une oreille distraite, ne lâchant à aucun moment le cadavre des yeux.
Elle ne répondit pas tout de suite, son esprit étant occupé à autre chose de beaucoup plus sérieux. « Faire quelque chose de stupide... C'est le moment de faire quelque chose de stupide. Là. Vite. Quelque chose. Le premier truc qui te viens à l'esprit. ». Son regard s'illumina doucement alors qu'elle relevait la tête vers son nouvel ami. Elle s'éclaircit la gorge pour ôter tout tremblement dans sa voix.
Et ce disant, elle choppa l'une des chaises qu'on venait de leur apporter, la balança contre la fenêtre la plus proche d'elle qui explosa dans un fracas puissant. Sans laisser le temps à quiconque de comprendre ce qu'il se passait, elle se jeta par l'ouverture qu'elle venait de créer, et fut étonnée d'avoir réussi à sortir de la maison sans que l'on l'attrape. Elle ne prêta pas attention aux nombreuses coupures qu'elle s'était faites sur le verre cassé de la vitre, ni même aux minuscules morceaux qu'elle s'était enfoncée dans les mains en amortissant sa chute. C'est à peine si elle prit le temps de regarder derrière elle pour voir si on la poursuivait déjà. La seule chose à laquelle elle pensait maintenant, c'était de courir. De courir le plus vite et le plus loin possible de cette maison, peut importe la direction qu'elle prenait. Tout ce qu'elle espérait, c'était qu'aucun des vampires possiblement présent n'avait le pouvoir de la rattraper en un instant...
Ce qu'elle n'avait malheureusement pas prévu pour le coup, c'était d'une, qu'il la sorte de sa cachette et la dévoile aux autres personnes présentes dans la pièce -elle était pourtant persuadée que les vampires aimaient bien garder leur jouet du moment pour eux seul- et de deux, le niveau de classement social de celui-ci.
« Je suis Eric Von Bunckenmark, Fils du Drakul et Premier Exorciste. », avait-il dit sur un ton détaché.
Le reste, elle ne l'a pas vraiment écouté. L'information avait eu besoin de temps pour être traitée correctement. Si le nom qu'il lui avait donné lui était seulement vaguement familier, l’appellation de Premier Exorciste l'était déjà plus, et celle de fils du Drakul l'était plus encore. Elle déglutit doucement en tentant de garder un sourire qui paraissait le plus naturel possible. Comment diable cette journée pouvait-elle encore pire ? Ah oui. D'une manière très simple. En lui annonçant qu'elle était probablement le suspect numéro un pour le meurtre du vampire qui se trouvait étalé dans le salon et que sa survie ne tenait maintenant plus qu'à son jeu d'acteur et la propreté de ses mensonges. Autant dire qu'elle n'irait pas bien loin. Bien sûr, elle n'était pas celle qui avait tué le vampire, mais elle était là quand s'est arrivé, et personne ici ne prendrait la peine de chercher un autre coupable qu'elle, surtout qu'elle n'était qu'une humaine sans trop de valeur. Elle ne savait que trop bien comment les vampires réglaient leur affaire de justice.
Sans vraiment lui demander son avis -comme si elle pouvait en avoir un de toute façon- le bon maître Von Bunckenmark lui somma de le suivre jusqu'au corps du vampire. Il entama alors un discours qu'elle n'écouta que d'une oreille distraite, ne lâchant à aucun moment le cadavre des yeux.
« Est-ce que vous reconnaissez cette personne ? Vous comprendrez que si vous me dites non, je risque d’avoir un peu de mal à vous croire. Je ne veux rien faire d’officiel pour l’instant, mais considérez-vous plus ou moins en état d’arrestation. Ne vous inquiétez pas, les violences policières sont réservées aux rebelles et aux réfractaires... APPORTEZ DEUX CHAISES ! Nous allons avoir une petite conversation. Où voulez-vous que nous nous installions ? »
Elle ne répondit pas tout de suite, son esprit étant occupé à autre chose de beaucoup plus sérieux. « Faire quelque chose de stupide... C'est le moment de faire quelque chose de stupide. Là. Vite. Quelque chose. Le premier truc qui te viens à l'esprit. ». Son regard s'illumina doucement alors qu'elle relevait la tête vers son nouvel ami. Elle s'éclaircit la gorge pour ôter tout tremblement dans sa voix.
« Non, tu as parfaitement raison. Je reconnais bien ce vampire. Il faut dire qu'il a faillit avoir ma peau, alors ça m'arrange bien qu'il soit crevé. Maintenant... Elle recula de quelques pas. Je n'ai aucune raison pour coopérer avec des connards comme vous ! »
Et ce disant, elle choppa l'une des chaises qu'on venait de leur apporter, la balança contre la fenêtre la plus proche d'elle qui explosa dans un fracas puissant. Sans laisser le temps à quiconque de comprendre ce qu'il se passait, elle se jeta par l'ouverture qu'elle venait de créer, et fut étonnée d'avoir réussi à sortir de la maison sans que l'on l'attrape. Elle ne prêta pas attention aux nombreuses coupures qu'elle s'était faites sur le verre cassé de la vitre, ni même aux minuscules morceaux qu'elle s'était enfoncée dans les mains en amortissant sa chute. C'est à peine si elle prit le temps de regarder derrière elle pour voir si on la poursuivait déjà. La seule chose à laquelle elle pensait maintenant, c'était de courir. De courir le plus vite et le plus loin possible de cette maison, peut importe la direction qu'elle prenait. Tout ce qu'elle espérait, c'était qu'aucun des vampires possiblement présent n'avait le pouvoir de la rattraper en un instant...
- Eleftheria S. Moreas
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